Morlaix est au XVIe siècle un port prospère, l’activité principale est la vente de toiles de coton et de lin. Cette puissance attise les convoitises et la ville est l’objet d’attaques répétées des anglais. Exaspérés par les anglais qui mettent la ville à sac et la brûlent, les commerçants morlaisiens décident de prendre en main leur défense.

Ils font construire un fort sur l’îlot rocheux du Taureau.

L’entreprise est ardue mais stratégique, c’est le seul passage praticable pour les grands navires dans la baie et à portée de canon. Les coûts de fonctionnement et d’entretien constituent un lourd sacrifice pour les habitants. A l’époque l’édifice ne comprenait qu’une tour et des courtines. Le château du Taureau est reconstruit au début du XVIIIème siècle par Vauban, ingénieur militaire de Louis XIV chargé de moderniser les fortifications du littoral breton il considéra que le bâtiment avait de trop faibles fortifications.

A l’exception de la tour française le bâtiment est détruit puis reconstruit.

Après l’achèvement des travaux en 1745, il épouse complètement la forme du rocher sur lequel il est construit. Le château, auquel on accède par un pont-levis, ouvre ses canonnières à l’ouest en direction du chenal seul passage maritime praticable à l’époque pour rejoindre Morlaix. Comme beaucoup de places fortes de cette époque, il fait fonction de prison jusqu’en 1871. Il abrita notamment le fameux communard Blanqui. Le monument est ensuite délaissé jusqu’à ce qu’un vaste programme de restauration soit engagé pour le sauver de la ruine et le rendre accessible au public. Actuellement c’est un château qui se visite au départ de Carantec ou de Plougasnou.

Pour les curieux, après une petite traversée, la découverte du château : pont-levis, cellules, terrasses, logement du gouverneur, tout se visite.
La Partie supérieure du bâtiment permet de découvrir sur 360° la baie de Morlaix .

De par sa taille et son ancienneté, André Malraux a estimé qu’il méritait le nom de « Parthénon de la Préhistoire ».

Situé sur la commune de Plouezoc’h sur la rive droite de la baie de Morlaix, le cairn (gros tumulus) est construit sur un socle rocheux de la presqu’île de Kernéléhen. Il constitue l’une des premières traces en Europe de construction en matériau durable. D’après les datations effectuées à partir de charbon de bois retrouvé sur le site, les deux cairns qui le composaient seraient antérieurs de 2000 ans aux premières pyramides. Il est généralement admis que le cairn de Barnenez date de 4500 à 4700 av.JC ce qui fait de cet ensemble un des plus vieux monument funéraire au monde.

Ce monument intrigue par son envergure : Il mesure 70 mètres de long et selon les endroits sa largeur varie de 20 à 25 mètres Sa hauteur d’origine qui reste encore inconnue aurait pu atteindre 8 mètres. L’ensemble des pierres a un volume estimé entre 6500 et 7000 mètres cubes et correspond à un poids estimé de 12 à 14 000 tonnes. La construction d’un tel ensemble nécessite la participation de tous pendant de nombreuses années . On s’étonne de la complexité de l’appareillage des pierres et du peu de mobilier découvert face à un tel gigantisme dans les constructions.

Cet ensemble abrite 11 dolmens noyés dans une architecture en pierres sèches appareillées. Il regroupe en réalité deux cairns juxtaposés, la partie la plus ancienne, située à l’est, comprend 5 chambres à couloir. L’ensemble le plus récent accolé au tumulus initial englobe les 6 autres dolmens. En 1807 le tumulus est cité dans le cadastre napoléonien puis en 1850 lors d’une réunion de scientifiques par le maire de la commune de Plouezoc’h.

Ces signalements ne suffiront pas à le protéger . En 1954 un entrepreneur chargé de construire une route alla sans scrupule piocher dans l’importante réserve que constituait le monument. Il fut sauvé in extremis de la destruction en 1955 par Pierre Roland Giot directeur des antiquités historiques en Bretagne. Des fouilles furent entreprises et le monument restauré.

http://www.barnenez.fr/

 

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